Côte d’Ivoire: des artistes mobilisés contre le travail des enfants

En Côte d’Ivoire, la lutte contre le travail des enfants mobilise des artistes qui se sont constitués en association. Le Petit Kouakou a présenté, lundi, deux clips destinés à sensibiliser l’opinion à ce fléau. Mines, plantations, ateliers… on ne compte plus les secteurs dans lesquels les enfants – plus d’un million quatre cents mille - sont exploités.

Une présentation festive pour une situation grave en Côte d’Ivoire. Les artistes ont voulu apporter leur contribution avec ce qu’ils savent faire (pour voir les clips de l'association, cliquer ici ou là).

Le directeur du programme « Un chœur pour l’abolition du travail des enfants », Guy Constant Neza, précise à RFI qu’une « quarantaine d’artistes étaient prêts à participer au projet », mais que certains d'entre eux ont été refusés pour pouvoir faire, au final, « quelque chose de sérieux, de professionnel ».

Avant de refuser du monde, le programme a également essuyé des refus. Certains artistes ont refusé d’y participer après avoir vu leurs propositions rejetées. L’Association Le petit Kouakou se prépare maintenant à présenter les clips à travers toute la Côte d’Ivoire. Les enfants travaillent dans les plantations, les mines, dans des ateliers, notamment de soudure. Les images apparaissent bien dans les clips.

Quelle est la situation en Côte d’Ivoire ? Joint par RFI, le directeur international du projet cacao dans le pays et responsable du programme IPEC - Programme international pour l’élimination du travail des enfants - Honoré Semien Boua Bi précise qu’aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, « plus de 22% d’enfants de 5 à 17 ans sont considérés comme enfants travailleurs, soit plus d'un million quatre cents mille enfants ».

L’IPEC a lancé, il y a six semaines au Brésil, « l’initiative mondiale de musiques pour lutter contre le travail des enfants ».

Partager :