En Centrafrique, la France veut frapper fort, à un moment décisif, avec des moyens dont les pays africains ne disposent pas nécessairement. « Il y a des choses que nous ferons tout seuls », précise-t-on à Paris, avant que les forces africaines ne prennent pleinement en compte la suite des opérations.
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C'est ce qui était envisagé au Mali, avant l'offensive jihadiste de janvier dernier, c'est selon ce schéma que l'armée française compte désormais travailler sur le continent. L'armée française, en tant que force de « transition », voire d'accompagnement en opération, dans le cas de la RCA. Au ministère de la Défense, « on ne parle même plus d'opération de guerre ».
Avantage : les missions courtes mobiliseront moins de personnels et solliciteront moins de matériel roulant. En revanche, ce type de mission implique aussi une forte mobilité des éléments engagés en Afrique, des capacités de projection, et un réservoir de forces spéciales conséquent.
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Du côté des partenaires africains aussi, des évolutions seront nécessaires. La France promet un renforcement du nombre de coopérants et de formateurs. « Nous n'allons pas les aider à acheter des gilets pare-balles, mais à augmenter leur capacité à gérer eux même la planification et la conduite des opérations », indique-t-on à Paris
Les organisations sous-régionales comme la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), et/ou la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) doivent notamment faire porter leurs efforts sur les structures de commandement, de renseignement et de soutien logistique, souvent qualifiées de déficientes.