Forces françaises en Centrafrique: l'heure de la «montée en puissance»

L'armée française, qui doit intervenir militairement pour rétablir l'ordre en Centrafrique, a commencé jeudi à acheminer hommes et matériel vers Bangui à partir des pays voisins, en attendant une prochaine résolution de l'ONU. C'est l'heure de la « montée en puissance », dans le jargon militaire. Au total, plus de 1 200 hommes devraient être déployés, dont les 400 déjà présents à Bangui.

Du matériel militaire est en train de converger par air, par mer, et par la route vers la République centrafricaine (RCA). Une démonstration de force sans commune mesure avec celle menée par l'armée française au Mali l'an dernier, puisqu'officiellement, les renforts pour la RCA représentent moins d'un millier d'hommes, contre un déploiement de plus de 5 500 soldats au plus fort de Serval.

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Comme RFI l'indiquait dès mardi, des éléments du 25e régiment du génie de l'Air sont arrivés à Bangui pour réaliser certains travaux sur l'aéroport. Des avions militaires français venant du Gabon se sont posés dans la capitale, a indiqué une source aéroportuaire. Des vols de gros porteurs Antonov et Illiouchine sont également programmés entre la France et la RCA.

Une source militaire centrafricaine évoque aussi de nombreux véhicules blindés arrivés par la route et conduits au camp militaire de M'Poko. À Paris l'état-major précise qu'une vingtaine de semi-remorques sont bien arrivés à Bangui le 24 novembre, mais qu'il s'agissait de relever une partie du matériel déployé habituellement dans le cadre de Boali. Enfin le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, chargé de 350 hommes et de véhicules, est attendu à Douala au Cameroun.

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