C'est une grande partie de la côte du Puntland qui subit depuis ce week-end les fortes pluies et les vents lâchés par Zéro 3 A. L'ouragan a craché 250 millimètres de pluie en 48 heures, selon le service de l'eau de la région. Soit l'équivalent d'un an de précipitations. Des routes et des lignes téléphoniques ont été détruites, rendant inaccessibles certaines zones où dégâts matériels et humains sont encore difficiles à évaluer. « La première chose à faire, c'est une rapide évaluation. Par les airs, si ce n'est pas possible par route. Des organisations onusiennes sont en attente. L'aide sera donnée une fois qu'on aura une idée des besoins. Mais vu les chiffres communiqués par les autorités, nous avons probablement une urgence humanitaire sur les bras », indique Edem Wosornu, responsable du bureau de coordination humanitaire de l'ONU en Somalie.
La communauté internationale doit intervenir
Mais pour le ministre de l'Intérieur du Puntland, Abdullahi Ahmed Jama, il n'y a pas de doute. La communauté internationale doit intervenir tout de suite. « La situation est très sombre. Et ce n'est que le début. Le bilan risque de s'alourdir lorsque nous atteindrons les zones coupées du monde », insiste le ministre de l'Intérieur. « Nous avons fourni une première aide du gouvernement mais ce n'est pas assez. Nous évoluerons la situation plus tard. L'important pour l'instant c'est de sauver des vies. Nous avons besoin d'abris, de nourriture, de médicaments. J'accepterai tout appui international à l'heure qu'il est.»
Zéro 3 A est encore là. De fortes pluies s'abattent toujours sur le Puntland. Et d'après les services météo, le cyclone ne se dissipera pas avant ce soir.