Respectant la mesure prise par le régime de Riyad, Addis-Abeba a très vite réagi en annonçant le rapatriement de ces travailleurs illégaux.
« Notre relation avec l’Arabie Saoudite est bonne, c’est simplement une question dont nous devons discuter, car il s’agit de citoyens éthiopiens », estime le Secrétaire d’Etat éthiopien aux Affaires étrangères, Berhane Gebre-Christos, qui ne tient ainsi pas à envenimer la situation. « Si le gouvernement saoudien a décidé qu’ils devaient partir, et si eux-mêmes veulent rentrer au pays, il est de notre responsabilité d’accueillir nos concitoyens. Nous ne voulons pas les voir déporter de force. »
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Le responsable concède qu’il ne dispose pas de chiffres officiels sur le nombre de personnes concernées, et le plan d’action est donc encore flou. Une collaboration avec l’Office international des migrations (OIM) est envisagée, mais le rapatriement ne sera qu’une première étape.
Le défi principal : la réinsertion
Car le défi principal sera de réinsérer ces milliers de personnes qui avaient dû s’exiler pour fuir un taux de chômage de 20%.
Un taux qui devrait encore monter puisque l’Éthiopie a récemment décidé d’interdire toute expatriation, même légale, aux dizaines de milliers de candidats qui voudraient travailler comme employés de maison dans les pays du Golfe ou au Liban par exemple.
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