Après des semaines de controverse, au cours desquelles des télévisions ont diffusé des extraits de vidéosurveillance montrant des soldats repartant du supermarché Nakumatt munis de sacs plastiques ; après des démentis multiples des autorités et une commission parlementaire innocentant l'armée kenyane ; après la circulation de photos montrant des magasins aux étalages vides, le chef des forces armées a finalement reconnu que des soldats s'étaient rendus coupables de vol à Westgate.
Julius Karangi a annoncé que deux militaires avaient été renvoyés de l'armée et qu'un troisième faisait toujours l'objet d'une enquête. La semaine dernière, le chef de la police, David Kimayo, avait convoqué deux journalistes de la chaine KTN après la diffusion d'une enquête mettant en cause les forces armées. Il avait renoncé à cette convocation après des réactions outragées de la presse kenyane.
Parallèlement, le chef du département des enquêtes criminelles a annoncé qu'un appel durant l'attaque avait été retracé vers la Norvège, allant dans le sens d'une enquête de la BBC, qui avait révélé l'identité d'un des terroristes, Hassan Abdi Duhulow. Selon les autorités, les assaillants sont morts pendant le siège.
Leurs corps sont toujours en train d'être analysés, avec l'aide d'Interpol. Quatre suspects sont actuellement en détention et feront l'objet d'une inculpation prochainement.