Présidentielle malgache: le travail de fourmi de la commission électorale

Après une journée de vote qui s'est déroulée dans le calme, vendredi 25 octobre, la commission électorale a entamé le travail de décompte des voix. Les Malgaches attendent à présent de savoir qui se placera en tête de la course à la présidence. Un scrutin dans lequel ils placent beaucoup d'espoirs : la Cénit l'a compris et joue la carte de la transparence.

Avec notre envoyé spécial à Antananarivo, Guillaume Thibault

C’est un travail de fourmi qui est en cours depuis vendredi 25 octobre au soir, dans la salle de comptage de la Cénit. La commission électorale diffuse, minute par minute, les copies des procès-verbaux transmis via Internet depuis les différentes régions du pays.

Après vérification, ces résultats partiels sont mis en ligne sur le site Internet de la commission. Ce ne sont pas des résultats définitifs car il faut que les procès verbaux soient rapatriés à Antananarivo pour un dernier contrôle.

Processus complexe

Via ce processus complexe, la Cénit veut jouer la carte de la transparence. Ce samedi matin, à 10 heures, heure locale, les résultats de 303 bureaux - il y en a en tout 20 001 - sont donc diffusés. Un grain de sable : cela représente moins de 0,5% des électeurs, aucune tendance ne peut donc être donnée pour le moment.

Les candidats - ils sont 33 - ont d’ailleurs décidé d’attendre, d’observer le déroulement du processus. Sauf un : Robinson Jean-Louis, soutenu par l’ex-président Marc Ravalomanana, a déjà prévu d’organiser un meeting ce samedi après-midi, dans le centre-ville de la capitale.


Robinson Jean-Louis évoque la possibilité d'une victoire dès le premier tour

Le lieu choisi par Robinson Jean-Louis pour cette rencontre avec ses supporters s’appelle le Magro. C’est un endroit très symbolique, c’est ici que se réunissent chaque samedi, depuis quatre ans, les partisans de Marc Ravalomanana. L’ex-président possédait des magasins de vente en gros, des magasins qui ont été brûlés au moment du coup d’Etat de 2009.

Dès son arrivée sur le site, le candidat Robinson a donc affirmé à la presse et à ses supporters qu’il était certain d’être au second tour mais que la possibilité d’une victoire dès le premier tour restait possible : « Avec moi, Madagascar sera un pays qui sera ouvert et vers la voie de la réconciliation nationale, pour qu’on puisse décoller et terminer ces cinq années de malheur ». Et d'ajouter : « Le second tour, je pense que c’est sûr. Le premier tour peut-être... avec un score de plus de 40% ».

Des résultats encore très partiels

Aucun résultat définitif n’a été diffusé pour le moment. La Cénit parle d’estimations partielles. La commission est engagée depuis la fin du vote, vendredi soir, dans un travail de fourmi. Il faut collecter les résultats des 20 001 bureaux de vote du pays, les procès verbaux – là où sont inscrits les résultats – doivent être scannés sur place puis envoyés dans la capitale.

Ce ne sont pas des résultats définitifs, car il faut en fait que ces procès verbaux - c’est le code électoral qui le dit - soient rapatriés à Antananarivo pour un dernier contrôle. Ce processus de confirmation prendra donc un peu de temps.

Ce samedi midi, les résultats partiels de 303 bureaux de vote ont été diffusés sur le site internet de la Cénit, cela représente moins de 1% des électeurs. Il est donc impossible pour le moment de confirmer les annonces faites par le candidat Robinson Jean-Louis et de donner une première tendance globale de ce premier tour.

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