Les autorités congolaises continuent de s'activer en coulisses. Selon les informations dont dispose RFI, Brazzaville a dépêché sur place le général Ebadep Milla, directeur central des renseignements militaires des forces armées congolaises. Ce dernier, arrivé la veille à Dolisie, à la frontière cabindaise, serait parti mercredi en Angola, avec pour mission de négocier et de ramener les soldats congolais.
Le ministre congolais de l'Intérieur rompt le mutisme observé par les autorités de son pays depuis le début de cette affaire. Raymond Mboulou dédramatise la situation et se veut optimiste quant à la libération des militaires : « On n’a vraiment pas un conflit frontalier comme tel avec nos amis angolais. Pour nous, ce qui est sûr, c’est que cela se passe bien sur le territoire congolais. Et cet incident malheureux est en train d’être réglé par voie diplomatique ».
Aucune explication depuis cinq jours côté angolais
Un incident qui a commencé dimanche dernier lorsqu’un bataillon de militaires angolais pénètre en territoire congolais, par le biais de l’enclave de Cabinda. Face à la supériorité militaire déployée par Luanda, la vingtaine de soldats congolais présents au poste avancé se replient. Brazzaville, aussitôt informée, préfère jouer la carte de l'apaisement. Elle envoie alors sur place un petit détachement militaire avec le commandant Christian Loubaki, natif de la région, pour négocier un compromis. Les militaires angolais prennent en otages non seulement le commandant Loubaki et ses 46 hommes mais se déploient avec leurs engins blindés dans les localités de Kimongo, Pangui, Iloupaga, Yanza et Ngandambinda.
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Une information confirmée par le ministre Raymond Mboulou : « Nous sommes en train de parler avec nos frères angolais. Les militaires congolais qui ont été amenés sur le territoire angolais vont être relâchés aujourd’hui même. Pour nous, la solution est trouvée. Ils vont être libérés certainement cet après-midi puisque le consul d’Angola à Dolisie s’est rendu au niveau de la province frontalière pour récupérer nos militaires ».
Brazzaville a beau parler d’incident malheureux comme l’assure le ministre de l'Intérieur, des blindés angolais en territoire congolais, c'est inédit. Pour le moment, Luanda ne donne aucune explication.