C’est la région de Zinder qui a le taux le plus élevé d’enfants malnutris, de moins de cinq ans, au Niger. Près de 90% des décès sont enregistrés dans les villes de Zinder, Miria et Magaria.
« Zinder, pendant les sept premiers mois, a pris en charge un peu plus de 175 000 enfants mais ce qui a un peu compliqué les choses, c’est surtout la prévalence également du paludisme. Il y a eu un pic de paludisme qui a détérioré l’état de certains enfants et cela a engendré certains décès », a affirmé le docteur Até Sanoussi.
Malgré la perspective d’une bonne saison agropastorale, la situation est alarmante et endémique.
« La pénurie alimentaire, tout en restant un facteur important, n’est pas la seule cause de la malnutrition infantile au Niger. Les maladies infectieuses, l’insuffisance des services de santé, le manque d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène ainsi que des pratiques inadéquates de soins, de protection et d’éducation des enfants, contribuent significativement à la détérioration de leur statut nutritionnel », a expliqué le responsable de la nutrition au Niger.
Une approche intégrée pour prévenir la malnutrition s’impose, dit-on, comme étant la seule solution pour répondre durablement aux besoins des plus vulnérables.