L’étude révèle que la plupart des Malgaches ont une opinion très négative de la situation actuelle : six personnes sur dix considèrent que leur propre condition de vie est mauvaise. L’accès à la nourriture et à l’eau pose problème.
« Il y a sept Malgaches sur dix qui se plaignent d’avoir souffert de la faim durant l’année, et c’est encore plus fort en milieu rural qu’en milieu urbain, explique Désiré Razafindrazaka, un des auteurs de l’enquête. Il y a un manque d’eau potable qui a quasiment triplé de 2005 à 2013, puisque l’étude Afrobaromètre permet de faire un comparatif d’une étude à l’autre. »
Des dirigeants jugés incompétents
Le sentiment d’insécurité a aussi augmenté : près d’une personne sur deux dit avoir peur d’être agressée à son domicile, contre une personne sur trois en 2008. La cause de tous ces problèmes ? Les dirigeants successifs.
« Une certaine incompétence des dirigeants constitue selon la population le principal facteur de blocage du développement du pays, confirme en effet Désiré Razafindrazaka. Il ne s’agit pas d’un régime, mais d’une succession de régimes par rapport à des politiques qu’a subies la population. »
Pourtant, les Malgaches réclament des élections. Près de 80% des personnes interrogées estiment que les élections sont la première condition pour résoudre la crise. Et 34% estiment qu’un renouveau de la classe politique est nécessaire pour donner un nouvel élan au pays.