Madagascar: le début de la campagne électorale marquée par une attaque à la grenade

A Madagascar, une grenade offensive a explosé, ce jeudi 26 septembre 2013 au matin devant la maison du président de la Cour électorale spéciale à Antananarivo. Aucune victime n’est a déplorée. Une attaque qui n’a pas été encore revendiquée.

L’attaque a eu lieu devant la maison du président de la Cour électorale spéciale François Rakotozafy. Une maison modeste, dans le quartier populaire des 67 hectares à Antananarivo. Il n’y a pas vraiment de dégâts sur sa maison puisque la grenade a été lancée à cinq mètres environ de son portail. Il y a en revanche des impacts dans un mur de brique et une palissade en bois juste à côté et l’explosion a été assez forte pour être entendue à plusieurs rues de l'attaque.

Le président de la Cour électorale spéciale raconte qu’il a été réveillé par l’explosion, comme tout le voisinage, mais ni lui, ni personne, n’a rien vu. Il ignore qui a commandité cet acte, tout comme la gendarmerie. Il affirme qu’il n’a reçu aucune menace ces derniers temps. Sur place, en tout cas, le voisinage est un peu choqué, mais la situation est calme, des mesures de sécurité ont été prises. Béatrice, une voisine témoigne : « C’était vers 3h/3h30 du matin juste ici. C’était très violent, car la maison a vibré. On a eu peur, nous ne sommes pas sortis de la maison ».

En pleine campagne électorale

Il s’agit visiblement d’un acte d’intimidation, au deuxième jour de la campagne électorale, mais le président assure qu’il veut poursuivre son travail. Il était d’ailleurs déjà en réunion avec la Commission électorale nationale indépendante dès l'après-midi.

Ces dernières semaines plusieurs bombes artisanales ont explosé dans la capitale. Y a-t-il aujourd’hui un lien avec cette explosion ? C’est possible, selon le Commissaire principal de police Germain Ratsirombahina : « On est forcé de reconnaitre que ca fait suite à tout cela. Si l’on réfléchi sur le contexte, c’est quelque chose de conjoncturel et ce qui pèse maintenant, c’est le contexte politique ». Mais le commissaire reste confiant et optimiste, il pense que l’élection se déroulera dans le calme.

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