Au total, ce sont 600 postes qui seront supprimés d'ici à 2015. Les effectifs du ministère des Affaires étrangères seront alors stabilisés à 14 200 personnes.
Pour le Quai d'Orsay, le maître mot est « rationaliser, mutualiser ». D'ailleurs, le directeur de l'administration et de la modernisation tient à rassurer : « En conduisant cette réforme, nous ne nous tirons pas non plus une balle dans le pied. Rien ne changera quant à l'influence de la France dans le monde ».
Mais en Afrique, cette réforme touche directement 5 pays : Guinée-Bissau, Cap-Vert, Zambie, Erythrée et Libéria où le personnel est réduit au strict minimum. Paris ferme également ses ambassades à Sao Tomé et Principe, en Gambie, au Libéria et au Malawi.
L'autre volet de la réforme, c'est l'immobilier. Le Quai d'Orsay ne manque pas d'atouts en la matière. Troisième réseau diplomatique dans le monde, après les Etats-Unis et la Chine, son patrimoine à l'étranger est évalué à plus de 5 milliards d'euros.
Et aujourd'hui Paris cherche les meilleures formules. Les chancelleries et les résidences sont souvent regroupées en un seul lieu quand ce n'est pas la colocalisation, notamment avec d'autres pays européens, qui prime.
En tout cas; en Afrique, le quai d'Orsay vend la résidence du Cap. Une résidence sud-africaine qui ne servait à l'ambassadeur que 6 à 8 semaines dans l'année. À Brazzaville, Libreville et Tananarive où elle possède de vastes domaines, la France négocie également la vente d'une partie de ce patrimoine.