L'Afrique et la Coopération dans l'escarcelle du Quai d'Orsay

Le ministère des Affaires étrangères français, le «Quai d'Orsay», promet une relation renforcée avec l'Afrique au lendemain de la démission d'Alain Joyandet, le secrétaire d'Etat à la Coopération. La «Rue Monsieur» s'occupe traditionnellement de l'aide au développement mais aussi de la relation avec le continent. Le départ d'Alain Joyandet va-t-il changer la donne ?

Le secrétariat d'Etat à la Coopération existe toujours. Il n'est ni supprimé, ni suspendu, martèle l'Elysée. C'est maintenant le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, qui reprend ce portefeuille. C'est lui qui signera les décrets, précise-t-on à la présidence de la République, puisque pour l'instant, Alain Joyandet n'est pas remplacé.

Au lendemain de la démission de son secrétaire d'Etat, le ministre des Affaires étrangères promet plus. Il parle d'une action rénovée, d'une action renforcée à l'égard de l'Afrique. Est-ce que cela signifie que l’on va de nouveau parler de la rupture alors que certains se plaignent de la relation France-Afrique reste l’apanage de l’Elysée ?

C’est le sentiment de Jean-Christophe Rufin. L'écrivain, un proche de Bernard Kouchner, vient de quitter son poste d'ambassadeur de France au Sénégal. Sur RFM, une radio privée sénégalaise, il juge que Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, «est très influent sur les questions africaines» et que le ministère des Affaires étrangères est désormais «complètement marginalisé» à ce sujet.
 

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