La refondation des relations franco-africaines selon Nicolas Sarkozy

Le sommet Afrique-France s'est terminé ce mardi 1er juin à Nice, dans le sud-est de la France. Une rencontre au cours de laquelle le président français, Nicolas Sarkozy, a voulu, à la fois, montrer un intérêt renouvelé pour le continent africain, tout en affichant sa volonté de refonder cette relation pour maintenir les positions de la France.  

Le sommet vient de se terminer par un plaidoyer. Nicolas Sarkozy la veut désormais «décomplexée» et «tournée vers l'avenir», la relation entre la France et l'Afrique. En tout cas, il a au moins gagné un pari. Les quelque 200 entreprises françaises et africaines qu'il a conviées pour ce sommet, ont adopté une charte professionnelle pour les investisseurs sur le continent africain.

Ce sont Laurence Parisot, présidente du patronat français et Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD) qui l'ont annoncé, quelques minutes avant la clôture, devant les chefs d'Etat.

Nouvelle stratégie pour maintenir ses positions ? Ce qui est clair, c'est que le continent est de plus en plus convoité. Non seulement par les Chinois mais également l'Inde et le Brésil.

Signe de la rénovation tant souhaitée par le président français : deux chefs d'Etat anglophones dont les pays sont des poids lourds, ont été particulièrement choyés.

Le Nigérian Goodluck Jonathan a eu un tête-à-tête de près d'une heure avec Nicolas Sarkozy. Quant au Sud-Africain Jacob Zuma il a été convié lundi 31 mai à un déjeuner de travail avec son homologue français.

Comme tous ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy a fait des promesses aux dirigeants africains. Il annonce que la France va prendre des initiatives pour accroître le poids international de l'Afrique lorsqu'elle va présider le G8 et le G20. En clair, Nicolas Sarkozy s'engage à défendre l'idée d'un siège permanent pour l'Afrique au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.

Autre promesse, le président français assure qu'il va « travailler avec les pays africains » pour lutter contre le terrorisme. Il a annoncé que la France allait consacrer 300 millions d’euros sur 2010-2012 pour former 12 000 soldats africains pour les forces de maintien de la paix en Afrique. 

Evoquant la lutte contre la piraterie au large de la Somalie, Nicolas Sarkozy a estimé que les pays voisins ne peuvent pas s'en sortir seuls. « La France souhaite être le leader, comme elle l’a montré pour l’opération Atalante, pour aider l’Afrique », a-t-il dit. 

Le président français a promis un « pareil » soutien aux pays Africains en matière de lutte contre le terrorisme islamique dans la bande sahélo-saharienne et la lutte contre le trafic de drogue.

Enfin, le président français a évoqué les relations franco-algériennes estimant qu'il faudra «du temps» pour que les relations s'apaisent, tout en se réjouissant de la participation du chef d'Etat algérien Abdelaziz Bouteflika au sommet.

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