La coalition tripartite au pouvoir (troïka) accepte la démission du gouvernement mais toujours pas dans l'immédiat. Une position déjà avancée par le parti de centre-gauche laïque Ettakatol puis par les islamistes d'Ennahda. Seul le CPR, Congrès pour la République rejetait encore ce principe. Les conditions de cette démission ne sont pas encore claires. Elles pourraient dépendre de l'adoption de la Constitution.
Ettakatol évoque comme échéance fin septembre. Mais l'un de ses cadres, Mouldi Riahi, admettait vendredi qu'il restait encore à s'accorder, soulignant la nécessité de reprendre les travaux de l'Assemblée et de sortir au plus vite de la transition.
Le futur gouvernement pourrait réunir « politiques et technocrates » toujours selon Mouldi Riahi, cité sur ce point par l'AFP. Mais cette proposition ne remplit pas les conditions de l'opposition qui a toujours réclamé un cabinet indépendant avant toute négociation.
« Il reste des concessions à faire des deux côtés », a résumé Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT. Le syndicat doit encore transmettre le détail des propositions de la troïka à l'opposition. L'opposition qui appelle à former une chaîne humaine en fin de journée dans la capitale tunisienne pour réclamer le départ du gouvernement.