Tunisie: l'heure est aux pourparlers entre Ennahda et le syndicat UGTT

Le blocage politique dure depuis plus de deux semaines en Tunisie. Les manifestations de l'opposition continuent chaque soir, devant l'Assemblée. Face à cette situation, aucune négociation n'est encore prévue entre opposition et partis au pouvoir. L'heure est aux pourparlers entre Ennahda, parti islamiste majoritaire et le syndicat UGTT qui doivent se réunir ce lundi, en présence du président de l'Assemblée, Mustapha Ben Jaafar.

Le parti islamiste majoritaire Ennahda et le syndicat UGTT se rencontrent ce lundi. L'UGTT espère une décision courageuse d'Ennahda : la démission du gouvernement, préalable à toute négociation. Le syndicat souhaite un cabinet de technocrates. Mais pas question jusqu'à présent pour le parti majoritaire qui accepte seulement un élargissement.

Si Ennahda ne fléchit pas, le syndicat envisage d'appuyer davantage les manifestations notamment dans les régions. A plus long terme, il peut brandir la menace d'une grève générale. Les députés d'opposition qui boycottent l'Assemblée et demandent aussi un cabinet apolitique espèrent beaucoup du syndicat, à même d'accentuer la pression avec ses 5000 adhérents.

De nouvelles propositions pour un gouvernement restreint

Seule divergence : l'UGTT, elle, ne veut pas dissoudre l'Assemblée. Le patronat, UTICA, réclame aussi un gouvernement de compétences. Une autre réunion est d'ailleurs prévue aujourd'hui entre l'UTICA, l'UGTT, l'Ordre des avocats et la Ligue tunisienne des droits de l'homme, quatre organisations censées faciliter la médiation entre l'opposition et le pouvoir. Elles devraient affiner leurs propositions pour un gouvernement restreint.

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