Un voisin, mais surtout un partenaire expérimenté dans la lutte antiterroriste, voilà comment le gouvernement tunisien considère Alger. Quant à la présence de jihadistes algériens en Tunisie, le ministre des Affaires étrangères tunisien, Othman Jarandi, refuse toute polémique : «Les terroristes n’ont pas de nationalité. Leur force provient de leur multinationalité et de leur capacité à se déplacer.»
La presse algérienne affirme que plusieurs milliers de soldats algériens participent à la lutte contre les terroristes retranchés dans le mont Chaambi. Si l’on sait que les services de renseignements des deux pays collaborent depuis plusieurs mois, Alger refuse d’évoquer sa stratégie sécuritaire.
« Des lignes rouges à ne pas franchir »
Toutefois, pour Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères algérien, il n’est pas question d’intervenir sur le sol tunisien. « Il y a des lignes rouges à ne pas franchir. L'Algérie n'intervient dans la politique des pays étrangers, qu'ils soient frères, voisins ou amis.» a-t-il rappelé.
Toujours selon les médias, en une dizaine de jours, les forces de sécurité algériennes auraient tué ou arrêté quatre hommes qui tentaient de franchir la frontière tunisienne. Sans rien confirmer, les deux ministres l’ont répété mardi : la coopération entre Alger et Tunis a pris un nouveau tournant.