Une invitation au dialogue pour certains, une perte de temps pour d’autres. C’est ce qui ressort des discussions engagées entre l’UGTT et le parti islamiste Ennadha, ce jeudi matin.
L’UGTT propose, entre autres, la dissolution du gouvernement mais le maintien de l’Assemblée. Les islamistes seraient d’accord sur le principe d’un éventuel retrait, selon un membre du bureau exécutif, mais sous certaines conditions : laisser le gouvernement en place le temps de finir la rédaction de la Constitution et de fixer une date pour les prochaines élections.
Demande de dissolution immédiate du gouvernement
Alors pour les acteurs de la médiation entre Ennadha et les partis politiques, cette annonce est positive puisque le parti disait, encore la semaine dernière, ne pas céder sur le maintien de son Premier ministre et refuser un gouvernement de technocrates. Il y a eu un dégel des relations, selon le magistrat Mokhtar Yahyaoui.
Pour l’opposition, en revanche, ce geste est perçu comme une perte de temps. Le parti « Ennahda joue ses dernières cartes et nous ne cèderons pas », estime Taïeb Baccouche, le secrétaire général du parti Nida Tounes. L’opposition maintient, en effet, sa demande d’une dissolution immédiate du gouvernement et compte se mobiliser massivement samedi 24 août.