Tunisie: les négociations sur une sortie de crise toujours au point mort

Après un mois de crise politique en Tunisie, les tractations se poursuivent. Ce dimanche 18 août, le parti islamiste Ennahda et son principal opposant Nida Tounes ont reconnu la tenue d'une discussion secrète la semaine passée à Paris entre leurs leaders. Depuis, Ennahda a réuni ce week-end son parlement interne, le Conseil de la Choura. Mais toujours pas de déblocage en vue.

Le Conseil de la Choura est favorable à un élargissement du gouvernement, comme le propose Ennahda depuis des semaines. Le mouvement islamiste prône toujours le dialogue, alors que l'opposition a posé comme condition à toute négociation la mise en place d'un cabinet de compétences.

Pas d'avancée en vue donc malgré la rencontre informelle jeudi dernier entre le leader du parti d'opposition Nida Tounes, Beji Caid Essebsi, et celui d'Ennahda, qui évoquait pourtant une entrevue positive et franche. Rached Ghannouchi s'entretiendra ce lundi 19 août avec le syndicat UGTT. Intermédiaire et partie prenante, il opte pour un gouvernement apolitique. La proposition fait consensus entre opposition, patronat et même Etakatol, allié des islamistes au pouvoir.

Mais les représentants d'Ennahda estiment avoir déjà fait beaucoup de concessions, en cédant par exemple les ministères régaliens à des personnalités indépendantes il y a six mois après l'assassinat de Chokri Belaïd. Le président de l'Assemblée, Mustapha Ben Jaafar, prévient que la Constituante ne reprendra pas ses travaux sans reprise des négociations.

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