C’est un coup dur pour Dali Mpofu. Lors de la cérémonie de commémoration vendredi dernier, le 16 août, l’avocat des mineurs avait dit espérer que la Cour constitutionnelle trancherait en leur faveur. Une nécessité, selon lui, pour permettre à la commission d’enquête d’entendre tous les points de vue, et pas seulement ceux de la police ou de la compagnie minière Lonmin qui, au moment des faits, considérait que les mineurs en grève étaient armés et dangereux, ce que ces derniers démentent.
Mais voilà, la Cour constitutionnelle sud-africaine a estimé qu’elle ne pouvait pas trancher une question aussi urgente et a donc rejeté la demande. Reste donc deux options pour les mineurs. D’abord retourner devant la Haute Cour de justice qui avait débouté une première demande, là aussi sur une question de technique. Mais après la décision de la Cour constitutionnelle, il y a très peu de chance que cela aboutisse. L’option qui semble aujourd’hui la plus probable, c’est le recours à une donation privée. Dali Mpofu a dit hier lundi 19 août à la commission d’enquête espérer le déblocage d’une importante donation ce mardi dont il n’a pas précisé la provenance.
Manifestation
Les mineurs, eux, sont en colère et envisagent de marcher dans les prochains jours sur l’Union Buildings, l’ensemble de bâtiments qui abrite le gouvernement sud-africain, un gouvernement qu’ils accusent depuis le drame de Marikana de s’être rangé du côté de la police et même d’avoir organisé le massacre dont ils s’estiment victimes.