Tout a commencé aux environs de 11h30. Il y a d'abord eu une explosion devant le portail principal de la base commune de l'ONU à Mogadiscio. C'est en fait le « compound » où vit et travaille la grande majorité du personnel onusien, plusieurs centaines de personnes donc. L'explosion à l'extérieur a été suivie par deux autres au moins à l'intérieur de l'enceinte. Des hommes armés ont réussi à s'y introduire, certains se sont faits exploser, d'autres ont ouvert le feu. Les gardes de sécurité somaliens ont riposté.
L'attaque aurait duré une heure et demie. Tous les employés présents ont cherché à se cacher. On dénombre cinq morts confirmés côté onusien, trois étrangers et deux gardes somaliens. Des civils, trois au moins, auraient été touchés à l'extérieur. Et sept assaillants auraient été tués.
Un bilan toujours provisoire, qui varie d'une source à l'autre car les services de sécurité de l'ONU sont encore sur place. Ils ont commencé par faire le tour de tous les employés pour s'assurer qu'ils sont en sécurité. Certains étaient à l'intérieur, d'autres circulaient en ville. Le bilan est donc encore susceptible d'évoluer. Et surtout ils cherchent à réunir les premiers éléments de l'enquête.
Les shebabs, qui avaient été chassés de la ville par l'Amisom (Mission de l'Union africaine en Somalie), ont revendiqué l'attaque. Ils en sont probablement à l'origine. C'est leur technique de se retirer des villes, mais de continuer d'y mener des actions coup de poing.