Ce sont les premiers affrontements sérieux depuis qu’Ahmed Madobe, chef de la milice Ras Kamboni s’est déclaré à la mi-mai président du Jubaland, une entité censée réunir les régions du Bas, Moyen Juba et Gedo. Cette administration du sud de la Somalie n’est cependant pas reconnue par le gouvernement fédéral de Mogadiscio, qui dénonce une élection fantoche, contraire à la Constitution.
Rivalités claniques
Vendredi, les combats ont éclaté dans un quartier de Kismayo entre Ras Kamboni et la milice d’Iftin Hassan Baasto qui était censé rencontrer le ministre de la Défense, Abdihakim Haji Mohamed Fiqi. Selon le gouvernement, le ministre est à Kismayo pour tenter de trouver une solution négociée à la crise. Mais les représentants de Ras Kamboni, l’accusent de jouer sur les rivalités claniques en soutenant des groupes armés contre Ahmed Madobe.
Si les violences ont été immédiatement dénoncées par l’Union africaine et des Nations unies elles ne sont pas une surprise. Depuis des semaines, malgré des déclarations appelant à l’apaisement par le président Hassan Sheikh ou les pays de la région dans le cadre de l’Igad, le désaccord est profond et, selon de nombreux observateurs, la crise est loin d’être terminée. Le gouvernement a annoncé la tenue prochainement d’une conférence à Mogadiscio, mais reste à savoir si les belligérants au premier rang desquels Ras Kamboni, accepteront d’y participer.