Pas de mort au sein de l’ES Bafing, mais plutôt huit blessés, dont trois grièvement, selon un responsable du club. L’un d’eux a reçu une balle dans le ventre. Il a été opéré à l’hôpital de Man.
Les trois blessés graves doivent être évacués à Abidjan, selon un membre de la Fédération ivoirienne de football. L’entraîneur de l’ES Bafing fait partie des blessés. La fédération a déjà reporté à une date ultérieure le prochain match de championnat que l’équipe devait livrer.
Le véhicule, qui transportait les joueurs d’Abidjan à Man, leur camp de base, a été pris pour cible par des coupeurs de route dans un virage, à une dizaine de kilomètres de Bangolo, au moment où les bandits armés avaient immobilisé un autre car.
C’est dans ce premier véhicule qu’ils ont tué une personne et en ont blessé quinze autres. Le bilan total des deux braquages est donc d’un mort et 23 blessés. Les coupeurs de route, dont certains portaient de vieux treillis, n’ont pas encore été identifiés.
Dans la région, les soupçons se portent sur les hommes du chef milicien Amadé Ouérémi, arrêté le 18 mai dernier. Les bandits ont en effet opéré non loin du mont Péko, la forêt classée qu’occupait illégalement Amadé Ouérémi depuis une dizaine d’années.
Alain Sylvain Yonsian, entraîneur de l'équipe, s'est exprimé suite à l'attaque sur les antennes de RFI. Voici son témoignage :
« (...) A la sortie d'un virage, il y a un groupe armé qui a commencé à tirer à bout portant sur le véhicule. J'ai demandé au chauffeur de continuer à vive allure. Il y a eu huit personnes qui ont été touchées dans le véhicule. J'ai pris une balle au mollet, un de mes joueurs a pris une balle à l'abdomen. Il y en a deux qui ont pris des balles à la cuisse, et deux ont pris une balle au bras. Dans notre bus, il n'y a pas eu de mort. Mais quand nous sommes arrivés au niveau de ceux qui tiraient sur nous, il y avait un autre bus qui avait déjà attaqué avant. (...) Les autres blessés graves nous ont rejoints à l'hôpital. Nous, on n'a pas eu le temps de savoir qui a tiré sur le bus. C'est après, quand nous sommes arrivés à l'hôpital de Bamgolo, que j'ai échangé avec le chauffeur du premier bus. Il m'a confirmé qu'ils avaient des kalachnikovs, des vieux treillis, et qu'ils étaient au nombre de six. »