La tension est toujours très forte dans le secteur minier, en Afrique du Sud, et en particulier à Marikana, où, en août dernier, la police a ouvert le feu sur des mineurs en grève, tuant 34 personnes. Depuis, la violence n'a pas quitté le bassin minier.
Le syndicat national des mineurs, proche du pouvoir et affilié au Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu), a confirmé qu’il s’agissait de deux de ses membres. Sans pouvoir dire qui sont les meurtriers, le secrétaire général du NUM affirme que tout est possible.
Tout le monde a en tête les rivalités syndicales qui, depuis des mois, secouent le secteur minier en Afrique du Sud, en particulier à Marikana. La tension est toujours très vive entre le NUM, le grand syndicat historique, et Amcu, petit syndicat radical qui s’est fait connaître en août dernier, lors de la grande grève qui a coûté la vie à une cinquantaine de personnes en tout.
Depuis, Amcu bénéficie d’un soutien de plus en plus large parmi les mineurs, et est même devenu le syndicat majoritaire sur place.
L’envoi d’une force d’interposition
Une force d’interposition pour mettre fin à la violence dans les mines. On n’en est pas encore là, mais le gouvernement envisage cette éventualité après ce dernier meurtre commis à Marikana. C’est ce qu’a confié, ce matin, la ministre sud-africaine du Travail, Mildred Oliphant, qui recevait les représentants syndicaux.
La fusillade de ce lundi survient dans un climat de grande tension syndicale, alors qu’on commence à renégocier les salaires dans le platine.
Le gouvernement sud-africain essaie de rassurer les investisseurs sur sa capacité à maintenir le calme dans ce secteur clé de l’économie du pays. Le président Jacob Zuma a annoncé, la semaine dernière, que plusieurs ministres y travaillaient. Mais ce dernier meurtre va leur compliquer la tâche.