Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
« Le verdict ne correspond pas de manière appropriée à l’ampleur et à la gravité des dégâts, ainsi qu’à la violence qui ont eu lieu le 14 septembre 2012 ». Le communiqué publié mercredi 29 mai par l’ambassade américaine à Tunis est sévère. Le ton est strict : « Le gouvernement tunisien doit démontrer qu’il n’y a aucune tolérance envers ceux qui encouragent et utilisent la violence », écrit la représentation américaine en Tunisie qui ajoute que « le verdict du 28 mai a échoué à cet égard ».
A Washington, la porte-parole du département d’Etat relaie l’inquiétude des Etats-Unis en termes plus mesurés. « Nous sommes inquiets de ces peines avec sursis, a déclaré Jen Psaki. Nous demandons depuis longtemps une enquête plus approfondie sur cette affaire. Jusqu’à présent, nous n’avons rien vu de satisfaisant. »
Les Etats-Unis réclament notamment que les instigateurs de l’attaque, toujours en liberté, soient traduits en justice. Tunis attribue ces violences au chef salafiste jihadiste Abou Iyadh, en fuite depuis septembre dernier.