Dans les colonnes de la presse locale, Jacob Walles ne mâche pas ses mots et interpelle directement les autorités tunisiennes. « Le gouvernement tunisien, écrit-il, a l'obligation d'assurer la sécurité de ses citoyens et de ses invités ».
Un mois jour pour jour après l'attaque de son ambassade, le diplomate américain demande à Tunis de mener son enquête pour traduire en justice les auteurs et commanditaires de cette attaque qu'il n'hésite pas à qualifier d'attentat.
Selon l'ambassadeur des Etats-Unis, les dégâts s'élèvent à plusieurs millions de dollars. Une école et plus d'une centaine de véhicules ont été brulés, des livres, des instruments de musiques, des ordinateurs, pillés. Depuis le 14 septembre, la police tunisienne n'est toujours pas parvenue à arrêter le chef du groupe jihadiste auteur de l'appel à manifester.
Pour autant, plusieurs de ses proches sont actuellement en détention en attente de jugement, deux ont même entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention. En tout, près d'une centaine d'individus dont de nombreux salafistes ont été interpelés depuis l'attaque de l'ambassade américaine au cours de laquelle quatre assaillants ont trouvé la mort, dont trois sous les balles de la police.