Avec notre correspondante à Antananarivo, Marie Audran
Les attaques se sont encore multipliées cette semaine après l’annonce de la suspension d’une partie des financements européens pour l’élection. Une suspension qui, finalement, ne serait pas encore actée.
C’est l’ambassadeur de l’Union européenne qui a tenu à préciser, vendredi 24 mai, que la menace de suspension des financements des élections n’avait pas encore été exécutée. « Le financement n’a jamais cessé », a-t-il martelé devant la presse. Une précision à la fois technique et politique. Car une partie de la classe politique malgache a fait de la Communauté internationale le facteur de blocage du processus électoral.
Slogans violents contre des diplomates
Une manifestation a même été organisée, mercredi 22 mai, pour critiquer les partenaires internationaux. La manifestation, peu suivie, était visiblement encadrée par des politiciens, et des banderoles particulièrement violentes visaient des diplomates en poste à Antananarivo. Le gouvernement a aussitôt condamné ces actes.
Mais la situation pourrait se tendre encore dans les jours à venir. Une réunion doit avoir lieu ce dimanche 26 mai à Addis-Abeba, au sommet de l’Union africaine, sur la crise malgache. Les résolutions sont très attendues. Certains pays, comme la France, envisagent sérieusement de prendre des sanctions ciblées contre les trois candidats Rajoelina, Ravalomanana et Ratsiraka, et leurs entourages.