Il y a deux jours, les forces de sécurité avaient tenté d’organiser une réunion avec les trois candidats problématiques : le président de transition Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana, épouse de l’ancien président, et Didier Ratsiraka qui a été à la tête de l’Etat durant 22 ans, jusqu’en 2002. Seul Andry Rajoelina s’y était rendu.
Hier, jeudi 23 mai, le ministre des Forces armées, le ministre de la Sécurité intérieure, mais aussi le président du Conseil de réconciliation et celui du Comité de suivi de l’application de la feuille de route ont adressé une lettre à la Commission électorale pour demander une modification du calendrier.
Ils demandent un report de l’élection « n’excédant pas un mois ». Le temps, selon eux, de faire aboutir les discussions engagées depuis deux jours. Ils invoquent notamment la menace de suspension des financements internationaux si les trois principaux candidats ne se retirent pas de la course. Les forces de l’ordre se disent à la recherche de « solutions négociées » pour que l’élection soit crédible et les résultats reconnus par tous.
Moment décisif
Cette demande intervient à un moment décisif, car théoriquement, d’ici le 25 mai, les candidats qui exercent des fonctions politiques doivent démissionner. C’est 60 jours avant la tenue du scrutin prévu le 24 juillet.
Andry Rajoelina, s’il maintient sa candidature, doit donc quitter ses fonctions, tout comme plusieurs ministres et chefs d’institution. Un report du scrutin impliquerait un report des démissions.