Les emplois supprimés devraient concerner essentiellement le bassin de Rustenburg, à 120 kilomètres environ au nord-ouest de Johannesburg. Là où s’était concentré l’essentiel des grèves sauvages pour de meilleurs salaires, l’an dernier. Pas très loin de Marikana, dans la ceinture du platine.
Le groupe a revu à la baisse un premier projet annoncé au début de l’année qui prévoyait, lui, 14 000 suppressions d’emplois. Amplats a dû reculer devant les protestations du gouvernement, du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), et des syndicats.
Le plan prévoit de réduire de quatre à trois le nombre de mines à Rustenburg et d’en vendre une autre. Tout cela pour produire environ 10% de platine en moins cette année par rapport à l’année dernière et espérer renouer avec les bénéfices.
NUM, le syndicat des mines affilié au Cosatu, la grande centrale syndicale sud-africaine, s’est aussitôt dit opposé à ce plan. Le ministre sud-africain des Finances, Pravin Gordham, estime, lui, qu’avoir fait baisser de 14 000 à 6 000 le nombre d’emplois supprimés est une sacrée réussite qui démontre que la négociation permet de trouver de meilleures solutions.