Réunion d’experts du manioc en Italie pour lutter contre la striure brune

Des experts du manioc sont réunis à Bellagio, sur le lac de Côme, en Italie, toute la semaine. Ils veulent déclarer la guerre au virus de la striure brune du manioc, un virus dévastateur qui se propage très rapidement en Afrique depuis une quinzaine d'années. La culture du manioc est une source de nourriture et de revenus pour près de 300 millions d'Africains. Pour les scientifiques, la striure brune est le virus le plus grave qui puisse atteindre le manioc.

La striure brune du manioc ravage des récoltes entières et, surtout, elle est très difficile à détecter. Les symptômes n'apparaissent en effet que tardivement. A la maturité de la plante, des taches jaunes sont visibles sur les feuilles. Sur les racines, partie la plus importante, car c’est celle qu'on consomme, des stries brunes apparaissent. Elles se nécrosent et la plante ne peut plus être utilisée.

Le virus était jusqu'à présent confiné sur la côte est de l'Afrique, mais depuis une dizaine d'années, il a commencé à se répandre rapidement à travers le continent. La maladie a d'ailleurs été signalée en République démocratique du Congo.

Peur sur le Nigeria

Les chercheurs craignent maintenant que le virus ne contamine le Nigeria, premier producteur au monde avec 10 millions de tonnes de manioc cultivées chaque année. Au-delà, c'est toute l'Afrique de l'Ouest qui est menacée.

La striure brune du manioc est véhiculée par la mouche blanche, ou simplement entre les paysans, par échanges de boutures malades.

Cette semaine en Italie, les spécialistes de la plante vont tenter de récolter des fonds et de coordonner la lutte contre la maladie, considérée comme une menace majeure pour la sécurité alimentaire.
 

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