Les spécialistes ont bien identifié le virus, et disposent même de sa carte génétique, puisqu'il a été complètement séquencé. Mais à l'heure actuelle, on ne sait pas grand-chose de ce nouveau virus, comme l'indique le docteur Jean-Claude Manuguera, virologue à l'Institut Pasteur de Paris.
« On ne connaît pas quel est le réservoir de ce virus. Il vient très probablement d'un animal, mais lequel ? On ne connaît pas le moment du passage de l'animal à l'homme, et donc ça en fait un virus un peu difficile à surveiller, et en tous les cas, contre lequel se protéger. »
Structure génétique différente du SRAS
Certains affirment que le virus est proche de celui du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), mais pour Jean-Claude Manuguera, la comparaison n'est pas aussi évidente.
« C'est un virus qui est très proche, mais en même temps pas tant que cela, nuance-t-il. Il appartient au même genre, mais il est différent dans sa structure génétique, et cause des symptômes également différents. Même si pour l'instant, on a assez peu de cas pour faire une description clinique complète. Il se manifeste par des pneumonies, et dans certains cas par des insuffisances rénales. »
Des insuffisances rénales qui surviennent et entraînent rapidement la mort des personnes infectées. Outre l'Arabie Saoudite, ce nouveau virus a été détecté en Jordanie, aux Emirats arabes unis, au Qatar, au Royaume-Uni et en Allemagne.