Le procès du doyen de la faculté des lettres de la Manouba, c'était un dossier emblématique du bras de fer entre laïcs et islamistes en Tunisie. Habib Kazdaghli était poursuivi par deux étudiantes portant le niqab qui avaient mis à sac son bureau. L'une d'elle avait été exclue de la faculté pour avoir porté le voile intégral en cours et elle accusait le doyen de l'avoir giflée.
Au terme de ce long procès, le doyen a finalement été acquitté et les deux étudiantes ont été condamnées pour atteinte aux biens d'autrui et préjudice à un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. Habib Kazdaghli risquait jusqu'à cinq ans de prison pour « acte de violence commis par un fonctionnaire ».
Habib Kazdaghli se dit soulagé et heureux qu'à travers ce dossier la justice ait été rendue à l'université et à tous ceux qui croient à une Tunisie moderne.