Le critère de résidence et la caution prévue par la loi pourraient entraîner le refus de certains dossiers. Mais les candidats seront de toute façon très nombreux. Les plus optimistes y voient un engouement pour ces élections. Mais pour Sahondra Rabenarivo, juriste et membre de l’observatoire de la vie publique, c’est plutôt le signe d’un échec :
« Ça révèle en fait la faiblesse des tentatives d’assainissement du milieu politique malgache. Le code électoral permet toujours les candidatures indépendantes et de l’autre côté, la loi sur les partis politiques n’est pas très exigeante. Il suffit d’avoir 200 membres fondateurs, aucune représentation nationale. Et ce qui est vraiment décevant dans tout cela, c’est que c’est du pareil au même, c’est la répétition de ce qu’on a fait avant. »
Conséquence directe du nombre important de candidats : le bulletin unique qui sera utilisé pour la première fois à Madagascar pourrait mesurer plus d’un mètre. De grands panneaux d’affichage devront également être trouvés ou fabriqués. Quant aux bureaux de vote, certains risquent d’être bondés. Chaque candidat ayant droit à deux représentants, cela fait déjà 70 personnes si 35 candidatures seulement sont validées.