Une dizaine de communes ont connu des destructions ou des vols d’urnes après le dépouillement, selon une source de l’Onuci, Opération de maintien de la paix de l'ONU en Côte d'Ivoire. Il y a eu plusieurs blessés à Yamoussoukro dans le centre du pays. Les bureaux de la commission électorale de Ferkéssedougou dans le Nord ont été saccagés.
Dans la capitale économique ivoirienne, les forces de l’ordre ont empêché de justesse des manifestants fidèles à un ministre, candidat, de faire une descente sur la mairie de Koumassi. Des incidents aussi à Adjamé, avec un blessé touché par une balle lors de l’intervention des militaires pour barrer la route aux partisans d’un candidat indépendant. Des situations qui vont retarder la publication des résultats dans certaines communes.
Le porte-parole de la Commission électorale indépendante, Inza Diomandé déclare : « A partir du moment où tous les documents qui contiennent les chiffres pouvant nous faire dire qui a gagné et qui n’a pas gagné, ne sont plus utilisables. On ne peut plus les retrouver. Par exemple le cas de Treichville, où tout a été emporté, on ne peut pas déclarer quelqu’un élu ou pas... La Commission centrale va se réunir et décider en conséquence dans ces cas-là ».
Les urnes et les procès-verbaux dans la commune de Treichville ont été dérobés dimanche soir par 200 personnes. Des destructions d’urnes après dépouillement ailleurs dans le pays, notamment une douzaine à Mankono dans le centre de la Côte d’Ivoire.