Un nouveau report des élections n’est pas une option. Lors de sa mission sur la Grande Ile cette semaine, Joaquim Chissano, le médiateur international, s’est montré clair et ferme. Car dans des termes très diplomatiques, c’est un bras de fer qui semble s’être engagé avec les participants au dialogue malgacho-malgache.
« Ceux qui ont provoqué la crise sont mal placés pour la résoudre », a ainsi déclaré la représentante des Nations unies, mettant en cause l’efficacité du FFKM. Son conseiller politique conteste, lui, la légitimité du dialogue : « Est-ce qu’il y a un consensus ? C’est un point de vue d’une partie de l’opinion malgache, ce n’est pas celui de tous les Malgaches. Car il y a d’autres qui disent qu’on va aller aux élections, qui condamnent tout report des élections ou tout enterrement de la feuille de route. Donc le conclave, ce n’est pas la population malgache ».
Un dialogue malgacho-malgache qui pourrait exposer le pays à de nouvelles sanctions. Selon des sources concordantes, s’il opte pour un report, les financements internationaux pour les élections devraient être gelés. Si une nouvelle transition est décidée, elle pourrait se faire sans aide internationale au risque de prolonger encore la crise.