Madagascar: vers une nouvelle transition aux contours encore imprécis

À Madagascar, deux jours après le lancement du dialogue malgacho-malgache, l’idée d’une nouvelle transition semble s’imposer parmi les participants. Sous l’égide du FFKM, le Conseil chrétien des Eglises, plus de 180 entités sont invitées à trouver une sortie définitive à la crise. Mais alors que les travaux viennent de commencer, des voix contestent déjà cette médiation inter-malgache.

Une nouvelle transition à Madagascar, c’est bien ce que souhaitent la majorité des participants à la séance inaugurale du dialogue malgacho-malgache. Mais si l’expression semble rassembler, ce qu’en réalité elle pourrait signifier, divise.

Les uns voudraient confier les pleins pouvoirs à un Premier ministre, d’autres préféreraient une présidence collégiale assurée par les quatre chefs d’Etats malgache, Andry Rajoelina, aujourd’hui en exercice, Marc Ravalomanana, Albert Zafy et Didier Ratsiraka.

Ainsi, si pour certains, la transition bis doit durer deux à trois ans et si les élections doivent être reportées, pour d’autres, les scrutins doivent être maintenus, repoussés tout au plus de deux mois.

« Pour l’instant, nous réfléchissons, rien n’est décidé », souligne Monseigneur Odon Razanakolona, le chef du FFKM. « La semaine prochaine, nous irons consulter en région. Ce n’est que début mai que des résolutions seront prises », précise-t-il.

Des recommandations qui déjà font polémique. Plusieurs candidats à l’élection présidentielle et des représentants de la société civile contestent ce dialogue malgacho-malgache. Ils l’estiment ni représentatif, ni légitime, ni crédible.

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