Il n'est pas - ou pas encore - considéré comme l'un des leurs. Les chefs d'Etat de la CEAAC n'ont pas convié Michel Djotodia à Ndjamena. « Il n'a pas été jugé opportun de l'inviter pour évaluer les étapes de la transition, alors qu'il est lui-même un élément de la transition », avance une source gouvernementale.
Autre explication : Jacob Zuma sera, lui, bien présent à Ndjamena. Or le président sud-africain, dernier soutien du chef de l'Etat renversé François Bozizé, s'est jusqu'ici opposé à une reconnaissance des nouvelles autorités de Bangui.
La sécurité au coeur des débats
C'est donc Nicolas Tiangaye, le Premier ministre centrafricain, qui a fait le déplacement. C'est lui déjà qui représentait son pays lors du dernier sommet début avril. C'est donc lui qui fera le point sur les réponses apportées aux recommandations des dirigeants de la région.
Et selon un ministre, il y a de quoi être satisfait : « Ce que la CEEAC a demandé, nous l'avons fait », dit-il. Un Conseil national de transition a été créé. Michel Djotodia a été élu président. Mais la sécurité reste un des grands défis à relever. La question, même si elle n'est pas à l'ordre du jour, sera sans doute au coeur des débats. Les autorités centrafricaines ont demandé à la Fomac, la force d'Afrique centrale, 1 000 hommes supplémentaires pour sécuriser Bangui. D'après nos informations, elles pourraient en obtenir la moitié.