« Nous devons débarrasser la ville des intrus », a déclaré le président Djotodia. Ces intrus, ce sont des proches de l'ancien président François Bozizé, mais aussi, précise-t-il, des membres de la coalition Seleka.
C'est la première déclaration du nouveau chef de l'Etat centrafricain après un week-end particulièrement chaotique. Pillages, tirs dans certains quartiers, les habitants de Bangui contactés par RFI ces derniers jours ont tous fait part de leurs craintes.
En réaction, l'ancien chef rebelle et actuel président a annoncé l'envoi de renforts à Bangui, 500 policiers et 500 gendarmes supplémentaires. Il a aussi évoqué la possibilité de faire appel aux militaires tchadiens pour sécuriser la ville. Michel Djotodia a également parlé du casernement des combattants de la Seleka, 1000 au total, dont certains sont accusés d'être responsables de l'insécurité grandissante dans la ville.
Les hommes de la Seleka seront également cantonnés dans 15 des 16 préfectures
que compte le pays pour « assurer la sécurité des biens et des personnes ». La 16e, celle du Haut Mbomou, dans l'est du pays, est déjà protégée par « des forces ougandaises, des forces américaines et les éléments de l'Union africaine », dans le cadre des opérations de lutte contre l'Armée de résistance du Seigneur, la rébellion ougandaise.