En juillet 2011, le Qatar a parrainé la signature d'un accord de paix entre certains groupes armés du Darfour et les autorités soudanaises. C'est dans la continuité de cet accord que s'inscrit la conférence des donateurs qui a lieu actuellement.
Il s'agit, pour les organisateurs de cette conférence et ses participants, de discuter de la relance du développement de la région à la suite, d'ailleurs, d'un processus de consultation assez large qui a eu lieu au Darfour même en septembre et en octobre dernier.
Le problème, c'est que l'accord signé en juillet 2011 ne concerne que certains groupes et que, même si la violence a fortement baissé en intensité, il y a toujours des accrochages entre l'armée et des rebelles, entre des tribus rivales, il y a encore des enlèvements, des vols.
Samedi, des déplacés ont manifesté pour protester contre cette insécurité qui, ont-ils rappelé, les empêchent de rentrer dans leurs villages. Des combats ont encore eu lieu ce week-end dans le Darfour Sud, près de Nyala, entre l'armée et les rebelles de Mini Arkou Minnawi. « Pour avoir une conférence des donateurs, il faut d'abord avoir la paix et la sécurité sur le terrain », s'est indigné le chef d'un autre groupe, Abdelwahid al-Nour. Selon lui, dans la situation actuelle, l'argent n'ira pas aux populations.