Avec notre correspondante à Doha, Laxmi Lota
Au Darfour, l'insécurité persiste sur le terrain. Samedi 6 avril, des manifestants se sont rassemblés un peu partout dans la région pour réclamer la fin des violences. Ils contestent également l'accord de paix signé à Doha en juillet 2011. D'importants groupes rebelles ont refusé de signer ce texte qui n’a permis que des progrès limités, selon le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon.
Ce dimanche, quelque 400 représentants d'organisations caritatives et de gouvernements sont à Doha pour évoquer un projet de développement durable pour le Darfour. Un projet évalué à 7,2 milliards de dollars sur six ans. Il faut construire des routes, des ponts, des accès à l'eau, développer l'agriculture, permettre aux gens de « reconstruire leurs vies et de devenir autonomes", dit un responsable du PNUD, le programme des Nations unies pour le développement.
Mais "Que vont-ils faire de l'argent s'il n'y a pas de sécurité ?", s'interroge un militant de la société civile. Le responsable du PNUD reconnaît que « c'est un climat difficile pour mobiliser des ressources". Il espère tout de même obtenir des donateurs au moins 177 millions de dollars pour financer des travaux d'urgence.