La tentative d’attaque a pu être empêchée grâce à la coopération d'un ancien milicien fraîchement rentré du Liberia. Jean-Baptiste Sioulou faisait partie d'un groupe d'autodéfense depuis 2002. Après plus de deux ans d'exil au Liberia, il est rentré dans son village début février, laissant derrière lui son passé de combattant.
« Je suis venu avec ma famille », raconte-t-il. « J’ai un peu peur des armes. Je ne veux plus qu’il y ait d’attaque. Si quelqu’un vient chez moi pour dire : ‘je vais faire une attaque’, je suis prêt à le dénoncer. »
C'est chez lui que sont venus les deux éclaireurs, le soir de l'attaque. Jean-Baptiste a alors prévenu les autorités de Toulepleu pour arrêter les deux hommes. Puis, il a organisé une embuscade avec les FRCI.
La réintégration nécessaire à la sécurisation
Mais les militaires ivoiriens n'ont pas pu interpeller les assaillants qui s'apprêtaient à attaquer le village, malgré leur petit nombre, cinq au total. Lors d'un ratissage le lendemain, un Libérien a été pris dans la zone, mais ce dernier clame son innocence.
L'action de Jean-Baptiste a été saluée par les habitants de Tiobli. Pour le préfet de Toulepleu, Abdul Karim Diarra, la sécurisation de la région passe justement par la réintégration des ex-combattants.