Les assaillants seraient venus du Liberia voisin. Si on a un temps soupçonné une attaque de sympathisants de Laurent Gbagbo, l'enquête se tourne désormais vers un règlement de compte lié à un conflit foncier.
D'après les autorités locales, des autochtones, se plaignant d'avoir vu leurs champs vendus par leurs voisins alors qu'ils étaient en exil pendant la crise, avaient menacé ces villageois de représailles.
Entre 2 000 et 4 000 villageois ont fui la zone
Pendant l'attaque, les assaillants ont incendié des maisons de propriétaires terriens et ont exécuté quatre ressortissants burkinabè. Les corps de ces Burkinabè, probablement des travailleurs embauchés pour cultiver des parcelles, ont été mutilés.
Deux soldats des FRCI ont été tués pendant l’intervention et un autre blessé. L'un des assaillants a aussi trouvé la mort dans la riposte.
Dans cette région, les tensions liées aux ventes illégales de terres sont grandes depuis que ceux qui étaient réfugiés au Liberia ont commencé à rentrer chez eux.
Les militaires ivoiriens ont renforcé leur présence dans le périmètre, ainsi que l'Onuci, qui estime qu'entre 2 000 et 4 000 villageois ont déserté la zone pour se réfugier à Bloléquin et à Guiglo.