Il pleuvait fort à Goma, lundi 4 mars dans l’après midi, lorsque le Fokker 50 de la compagnie CAA a commencé son approche. L’avion s’est écrasé sur un quartier résidentiel, au bord du lac Kivu, près des locaux de la commission électorale (Céni) et de la direction générale des migrations.
Ecoutez ce témoignage d'un fonctionnaire de Goma, contacté par téléphone par RFI, et qui se trouvait en début de soirée sur les lieux de la catastrophe.
Des bilans allant de six à huit victimes, aucune victime au sol
Selon le patron de la compagnie, joint par RFI, neuf personnes étaient à bord de l'appareil parti de Lodja, dans le Kasaï Oriental. D'après lui, les six membres d'équipage ont été tués lorsque l'avion s'est écrasé. Mais les trois passagers ont eu la vie sauve, toujours selon le patron de CAA.
Un bilan légèrement différent de celui constaté par Kenny Katombé, un journaliste de Reuters qui s'est rendu sur les lieux. « Personnellement, j’ai vu huit corps sortis des débris de l’avion », rapporte le journaliste de Reuters. Le responsable de la sécurité civile, avec lequel il s’est entretenu, « a parlé de trois rescapés, trois survivants, qui ont été dépêchés à l’hôpital Heal Africa », où ils sont actuellement soignés.
Le journaliste précise également qu’il n’y a eu, à sa connaissance, aucune victime au sol. « J’ai posé la question aux responsables d’une ONG internationale propriétaire de la parcelle dans laquelle l’avion est tombé. Ils ont dit qu’au sol, il n’y avait aucune victime », précise-t-il. Des constatations confirmées par plusieurs voisins, interrogés par Kenny Katombé.
Selon le patron de CAA, ce Fokker 50 volait depuis 21 ans et était régulièrement entretenu. Une enquête a été ouverte par l'aviation civile, sous le contrôle du ministère des Transports, pour déterminer les causes de l'accident.