A ce jour, personne ne sait expliquer la vraie nature des combats qui avaient contraint le M23 de se retirer de Rutshuru, de Kiwanja et des autres localités de République Démocratique du Congo.
On a parlé de scission au sein de la rébellion, avec d’un côté les partisans du général Bosco Ntaganda, dont la tête est mise à prix pour crimes de guerre et recherchée par la CPI. De l’autre côté, les fidèles du général Sultani Makenga, jusque-là chef militaire du M23, et sanctionné par l’ONU.
Mais depuis ce week-end, les Forces armées congolaises (FARDC) se sont, elles aussi, retirées de toutes les localités, permettant au M23 de revenir sur ses anciennes positions.
Que s’est-il passé ? Selon une source gouvernementale qui s’est confiée à RFI, les FARDC ont fait un repli, pour ne pas entraver la mise en œuvre du processus, consacré par l’accord-cadre signé dimanche 24 février à Addis-Abeba.
Pour de nombreux observateurs, la diplomatie a beaucoup joué à ce stade, afin de permettre aux Nations unies de faire aboutir leur plan, pour une solution durable dans la région des Grands Lacs.