Comme le raconte cet habitant joint par RFI, les combats ont cessé mais au moins 2 000 habitants de la ville sont encore réfugiés au camp de la Monusco.
De la trentaine de groupes armés présents au Nord-Kivu, l'Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) est l'un des plus structurés. Cette milice, qui recrute au sein de la communauté Hundé, est commandée par un général autoproclamé, Janvier Karaïri.
Selon une source à la Monusco - la mission de l'ONU en RDC -, ces combattants, parfois en treillis, parfois en civils, seraient entre 500 et 1 000. Leur crédo ? La lutte contre ce qu'ils appellent l'invasion des rwandophones dans leur zone. Une lutte très sélective, puisque leur combat se limite pour l'essentiel à faire la guerre aux Tutsis du Masisi et du territoire de Walikalé.
Leurs alliances conjoncturelles avec des groupes hutus comme les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ou les Maï-Maï Nyatura sont là pour en témoigner.
L'APCLS joue aussi à l'occasion les supplétifs de l'armée. Ce sont ses combattants qui ont tenté en novembre de reprendre la ville de Sake des mains des rebelles du M23. D'après plusieurs sources locales, les affrontements de Kitchanga ont éclaté car les militaires du 812e régiment envoyés sur place sont d'ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) issus pour la plupart de la communauté tutsi congolaise.
Protecteurs des leurs, les miliciens de l'APCLS se comportent comme tous les diables des Kivu. Ainsi, selon un rapport d'une ONG congolaise, en juillet 2011, 13 de ses combattants ont violé une femme devant sa famille, pendant que d'autres miliciens en violaient sept autres dans la même localité.