C'est dans les collines du parc des Virunga que les hommes du Mouvement du 23-Mars (M23) sont en train de régler leurs comptes. Les combats s'y sont déroulés toute la nuit de jeudi à vendredi, avant de s’arrêter vendredi 1er mars en milieu de journée.
Les hommes du général Sultani Makenga disent désormais vouloir mettre la main sur le général Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), et neutraliser l'aile dissidente emmenée par Jean-Marie Runiga, jusqu'alors figure politique du mouvement.
La guerre interne du M23 a poussé les militaires du mouvement à quitter un certain nombre de localités, que se sont immédiatement disputées des milices maï-maï mais aussi des miliciens FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda).
Un temps occupée par les Maï-Maï, Rutshuru est désormais libre. Mais chacun redoute que les hommes du M23 et les forces congolaises ne se disputent à nouveau le contrôle de la ville.
Dans le Masisi, et plus précisément à Kitchanga, la situation demeure confuse. Dans cette zone, les combats entre une milice locale d'un côté, l'APCLS, et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) de l'autre, ont provoqué une hécatombe en ville.
Au moins 50 personnes ont été tuées et 3 500 habitants se sont réfugiés dans la base de la Monusco.
Au moins un quart de la ville a été détruite par des incendies allumés par des miliciens. Quant aux obus échangés par les belligérants, ils ont touché l’hôpital Saint-Benoît, blessant patients et personnels soignants.