Enlèvements des Français au Cameroun: les recherches se poursuivent

Les recherches se poursuivent dans le nord-est du Nigeria, dans l'Etat de Borno. C'est dans cette région frontalière du Cameroun que pourraient se trouver les sept Français enlevés mardi 19 février. Depuis l'annonce à tort de la libération des otages jeudi 21 février, Paris appelle à la prudence et à la discrétion. Sur le terrain, les recherches se poursuivent. 

L'enlèvement n'a toujours pas été revendiqué et la confusion, pour ne pas dire le cafouillage d'hier, incite à la plus grande prudence. A la différence d'un de ses ministres qui jeudi avait annoncé avant de se rétracter la libération des otages, François Hollande s'est gardé de toute déclaration définitive.

Selon le président français, les 7 otages ont probablement été séparés en deux groupes. Le lieu de leur détention est encore incertain d'autant que les autorités nigérianes n'ont toujours pas confirmé que les Français et leurs ravisseurs se trouvaient désormais sur leur territoire.

Cela dit, Abuja a déployé d'importants moyens pour retrouver les sept captifs et leurs kidnappeurs. La zone frontalière avec le Cameroun située dans l'Etat de Borno a été passée au peigne fin par les forces de sécurité appuyées pour l'occasion par les services de l'immigration.

Afin de conserver le minimum de discrétion propre à ce type d'opération, jeudi soir, aucune source officielle nigériane ne voulait trop en dire. Cependant, les services de sécurité nigérians pourraient être sur une piste sérieuse. Selon des sources concordantes, les militaires suspectent que les Français et leurs ravisseurs se trouvent au nord de Maiduguri, aux abords de la route menant au Lac Tchad. Cette zone est connue pour être l'un des fiefs de la secte islamiste Boko Haram.

Le PDG de GDF-Suez à Yaoundé

Ce vendredi, Gérard Mestrallet, le PDG de GDF-Suez, s’est par ailleurs rendu à Yaoundé. Tanguy Moulin-Fournier, le père de la famille enlevée, est en effet employé de GDF-Suez au Cameroun.

Il est reparti en fin de journée de Yaoundé, à bord d’un avion privé, après avoir passé toute la journée dans la capitale du Cameroun. Il a expliqué ne pas pouvoir « donner de nouvelles des otages », mais être venu « témoigner de la solidarité des 200 000 salariés de GDF-Suez » qu’il dit « éprouvés par l’enlèvement de leur collègue » de Tanguy Moulin-Fournier, qui travaillait jusque là sur la construction d’une usine de liquéfaction de gaz.

Gérard Mestrallet a rencontré les équipes de GDF-Suez à Yaoundé, mais également, et surtout, les autorités camerounaises. Il a ainsi notamment pu échanger avec le Premier ministre et le secrétariat de la présidence.

Le PDG de GDF-Suez a également rencontré les personnels de l’ambassade de France. Il s’est dit « confiant dans l’engagement des autorités camerounaises », et a assuré également avoir confiance dans l’efficacité de la coopération entre la France, le Nigeria et le Cameroun pour retrouver les otages. 

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