Mamphela Ramphele, ce n’est pas seulement une figure de la lutte anti apartheid, ce n’est pas juste non plus l’âme sœur de Steve Biko, le leader noir assassiné par la police d’apartheid, dont elle a eu un fils. C’est également une ancienne responsable de la Banque mondiale, connue pour ses prises de position contre la corruption.
Et ce lundi matin, revêtue d’un habit traditionnel noir et blanc, la voix posée, polie, elle a annoncé qu’elle lançait un nouveau mouvement politique sur la scène sud-africaine. Un parti, une plateforme, ce n’est pas encore très clair. Ce mouvement s’appelle Agang, « Construire » en sesuthu, et il s’agit officiellement de parler avec tous les Sud-Africains, tous les partis politiques qui le souhaitent, pour revenir aux sources de la Constitution sud-africaine.
Agang veut être une plateforme pour discuter réforme électorale, éducation, économie et pour mener une véritable guerre contre la corruption et la mauvaise gouvernance. Mamphela Ramphele pourra-t-elle unir l’opposition sud-africaine ? Il est trop tôt pour le dire. Le mouvement est encore à la recherche de financements, on ignore quelles figures de la classe politique pourraient venir la rejoindre. Mais l’objectif est clair : participer aux élections de 2014 et défier l’ANC.