Ils étaient des centaines ce dimanche matin, puis des milliers le soir, à s’être rassemblés sur la place de la Libération à Benghazi, placée sous haute surveillance.
Les autorités craignaient des débordements et les mesures de sécurité avaient été renforcées. Mais les célébrations se sont déroulées jusqu’à présent sans heurts et devaient continuer jusqu'à tard.
Le président du Parlement Mohamed Magariaf s’est exprimé ce dimanche matin sur cette place. Il a voulu rassurer les habitants de Benghazi, qui ont le sentiment d’être les laissés-pour-compte de cette révolution qui a pourtant commencé ici.
De nombreux habitants demandent un partage des pouvoirs économique et politique avec Tripoli, et notamment le retour du siège de la compagnie nationale du pétrole à Benghazi.
M. Magaries a reconnu que plusieurs régions comme les montagnes Nefusa, le Sud et l’Est, et en particulier Benghazi, avaient été négligés. Il a assuré que la future Constitution garantirait le partage équitable des richesses entre ces régions.
Les habitants qui ont écouté son discours y ont été sensibles. Ils comprennent qu’il faut du temps pour construire un nouvel Etat. Mais tous attendent désormais que cela se traduise par des mesures concrètes.