Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
A peine arrivé au Caire, Ahmedinejad s’est précipité à la mosquée d’al-Azhar. Il y a été accueilli par une manifestation hostile à sa présence en Egypte. Le grand imam, cheikh Ahmed al-Tayeb, a diplomatiquement exprimé sa désapprobation en mettant en garde le président iranien contre une atteinte à la sécurité des pays du Golfe arabique. Un Golfe qualifié de persique par le président iranien qui a brandi ses doigts en V.
Le cheikh Ahmed al-Tayeb a aussi mis en garde contre toute tentative iranienne de répandre le chiisme dans l’Egypte musulmane sunnite. Une déclaration saluée par le parti salafiste al-Nour qui a ouvertement condamné la visite d’Ahmadinejad. Cela a même provoqué un duel télévisé entre le dirigeant Frère musulman Mohamed al-Beltagui et le porte parole d’al-Nour Nader Bakkar. A sa sortie de la prière à la mosquée al-Hussein, le président iranien a échappé de justesse à l’insulte ultime dans le monde arabe : une agression à coup de chaussure perpétrée par des partisans de la révolution syrienne.